02 mai 2012

Critique CD : Helloween - Eponyme (1985)

Style : Heavy Metal
Compagnie : Noise Records


Ma première incursion avec ce groupe fut par l’intermédiaire d’un ami qui m’avait donné la cassette originale. Cet album était distribué par la compagnie Banzai Records à l’époque, aujourd’hui, disparue. (R.I.P) Il faut se rappeler qu’en 1985, c’étaient les années fortes du heavy métal en Amérique du Nord. Il était courant d’entendre certaines chansons à la radio commerciale comme Judas Priest avec ‘Another thing coming’.

Cependant, malgré l’expérience de vieux routiers comme Judas Priest, Black Sabbath ou Ozzy Osbourne, un jeune groupe se démarquait plus que les autres au début des années ’80 et c’était le groupe Anglais Iron Maiden. Avec des albums tels que « Iron Maiden » jusqu’à « Powerslave » ainsi que le concept des mini-lps, vous comprendrez facilement pourquoi ce groupe Anglais a influencé largement le marché heavy métal mondial et aussi les groupes débutants. Helloween n’a pas fait exception à cette règle.

Kai Hansen, l’un des membres fondateur du groupe, a révélé plusieurs fois en entrevues dans le passé que lorsqu’il cherchait des membres pour former son groupe, c’était pour faire des chansons de style Iron Maiden. Et c’est pourquoi lorsque vous écoutez ce mini-lp, c’est l’influence que vous dénichez le plus rapidement. Les solos de guitares jouer à la tierce ou à la quinte ne vont pas sans vous rappeler ceux effectués par Adrian Smith et Dave Murray. Sans oublier, le jeu de basse de Markus Grosskopf qui se compare à celui de Steve Harris. Et pour augmenter la ressemblance, le groupe allemand y va même de sa propre mascotte qui ressemble étrangement à Eddie. Mascotte qui sera abandonné par la suite à cause de très grandes similitudes.

Mais, Helloween n’est pas un band hybride. Au contraire, il y a beaucoup plus. Il ne faut pas oublier que durant ces mêmes années (85), le speed métal et le thrash métal étaient très populaires en Allemagne. Un bon nombre de groupes essayaient de faire leur place au soleil. ( Ex : Destruction, Kreator, etc. ) Et le jeu de la batterie qui vrombissait à deux bassdrums commençait à se populariser rapidement. Les fans de métal adoraient cette rapidité que l’on avait pu remarqué chez des bands tels que Slayer par exemple.

On sent aussi cette influence dans cet album. Le picking plus rapide et furieux rendent les chansons entraînantes. Il ne restait plus qu’à assaisonner le tout avec un vocal particulier: Kai Hansen. On ne peut pas dire que M. Hansen est un excellent chanteur. Toutefois, on peut dire qu’il est unique. Cette voix aiguë et écorchée donne à Helloween un cachet bien à eux. Certains chroniqueurs de revues heavy métal ont dit à la blague de M. Hansen qui était la seule personne à prononcer plus de syllabes dans des paroles anglophones qu’elles en avaient. Petit point faible qu’il a corrigé des années plus tard. Coté production sonore; disons que comparer à ce qui se faisait dans les années 80, cet album est dans la norme Européenne. Rien de spectaculaire, ni trop amateur.

Pour les maniaques de films, vous aurez reconnu que l’introduction de ce mini-lp avec le gars qui syntonise un poste de radio et tombe sur la chanson : « Happy halloween » nous provient directement du film d’horreur : « Halloween 3 : La nuit des masques. » On peut imaginer le pauvre mec qui entend cette chanson et se retrouve la tête transformée en une citrouille en se regardant dans le miroir. Une fin moins tragique que celle du film. Pour terminer, ce mini-lp est un excellent début pour la formation Allemande mais comme certains le savent déjà, ce n’est que le préambule de d’autres albums qui resteront gravés dans l’histoire du heavy métal.

Ma chanson préférée de ce mini-lp est sans aucun doute « Victim of Fate » avec ses longs solos harmonieux de tapping à la guitare
Note : 8/10
Liste des pistes :

01. Starlight
02. Murderer
03. Warrior
04. Victim of Fate
05. Cry for Freedom