01 août 2012

Critique CD : Sonata Arctica - Silence (2001)

Style : Power Metal
Compagnie : Spinefarm Records

Lorsque j’ai mis la main sur l’album « Silence », je m’étais créé trop d’attentes car, après le succès foudroyant du premier album « Ecliptica », le groupe Sonata Arctica s’est retrouvé propulser en ligne de tête aux cotés de groupes de Power Metal de renom tels que Stratovarius, Nightwish, et autres. Maintenant, je m’attendais à plus de leur part. Cela m’a pris un peu de temps avant d’apprécier « Silence » à sa juste valeur. En fait, cet album contient d’excellentes chansons rapides. Cependant, on dirait qu’elles sont rapides juste pour nous signifier qu’elles le sont et c’est tout. Il manque un peu de mélodie et de pauses afin de laisser respirer l’auditeur. Je ne saurai l’expliquer exactement car, étant un grand fervent de chansons « speed », j’ai de la difficulté à mettre le doigt dessus. Peut-être est-ce le drum qui est trop répétitif qui me donne cette impression ?

Au moins, Sonata Arctica a tenté de ne pas trop reprendre de riffs de guitares du premier album « Ecliptica », « Silence » a de l’énergie à en revendre et quelques touches plus personnalisées à sa musique. Toutefois, la diversité n’y est pas primordiale, l’auditeur a le choix entre deux types de chansons : rapides et ballades (mid-tempo). « Ecliptica » était plus rafraîchissant. De plus, en lisant les paroles, on remarque que le groupe parle beaucoup d’histoires de gars qui perdent leurs amies de cœur, ou qu’elles le trichent, etc. C’est un peu dépressif par endroits mais rien de suicidaire. Admettons que sur ce point, Sonata Arctica me fait penser aux groupes Punk Rock avec leurs complaintes et leurs malheurs qu’ils expriment dans leurs chansons. Cela ne me touche guère. Un point qui m’agace sur cet album : il y a une chanson rapide suivi par une chanson plus lente, ensuite une autre chanson rapide, et ainsi de suite. On dirait que Sonata a copié le même pattern que l’album « Wishmaster » de Nightwish. Mon intérêt est plutôt mitigé.

Coté sonorité, c’est un son très, très compressé. Il n’y a pas de dynamique. C’est comme si les ingénieurs de son avaient passé l’album dans un tuyau avec d’égaliser toutes les fréquences sur le même pied d’égalité. Pour des baladeurs et ghetto blasteurs, c’est peut-être génial mais pour ceux et celles qui possèdent des systèmes de son, alors l’album ne sonne pas très bien. À un haut volume, le son distorsionne. Ceci dit, c’est la nouvelle mode pour les albums de musique métal. Donc, je ne leur en tiens pas rigueur. Un autre point qui m’agace les oreilles, c’est que Tony Kakko le chanteur a, à peine le temps de terminer ses phrases quand il chante qu’il en commence une autre. Donc, il ne respire jamais entre ses paroles. Comme vous le savez, c’est impossible à faire en live. C’est pour cela que je n’ai pas hâte d'entendre leur album « live » un jour prochain.

Mes chansons préférées de l’album sont, l’incontournable « Wolf & Raven » qui me fait penser à « Blank File » de l’album « Ecliptica ». Elle balaie tout sur son passage. Ensuite, il y a la chanson « Black Sheep » avec son duo guitare/clavier. « Weballergy » qui est vraiment dans la norme du speed metal mélodique, sans relâche. Et « Land of the free » avec un passage à la Nightwish en plein milieu. Les refrains sont entraînants en général et nous donne tout simplement l’envie de chanter. C’est un bon album, moins grandiose que son prédécesseur mais excellent pareil. Je le recommande aux fans de Power.
Note : 8.4/10
Liste des pistes :

01. ...Of Silence
02. Weballergy
03. False News Travel Fast
04. The End of This Chapter
05. Black Sheep
06. Land of the Free
07. Last Drop Falls
08. San Sebastian (revisited)
09. Sing In Silence
10. Revontulet
11. Tallulah
12. Wolf & Raven
13. The Power of One