02 avril 2012

Critique CD : Gamma Ray - Land Of The Free (1995)

Style : Power Metal
Compagnie : Noise Records
1995, une bonne année qui allait voir apparaître l’un des plus grands chef-d’œuvres du mouvement Power Metal selon moi, et aussi l’avis de bien d’autres fans. Le mouvement speed métal mélodique possède maintenant sa propre appellation depuis environ 1993, le Power Métal. Et quel nom évocateur des beats de rapides, des refrains accrocheurs harmonisés, les solos à la tierce. Le mouvement a évolué depuis ses débuts officiels en 1985 avec la formation Helloween. Mais voilà, le groupe pionnier qui a popularisé le style va très mal. Après les « flops » de Chameleon et Pink Bubbles Go Ape, les fans se posent de sérieuses questions au sujet de leur groupe fétiche. Premièrement, Kai Hansen a quitté le groupe au début des années 90. Ensuite, c’est le tour du chanteur tant acclamé Michael Kiske. Et pour couronner le tout, le suicide du drummeur Ingo Schwichtenberg. Décidément, les choses vont vraiment mal pour le groupe. Certains pensent qu’Helloween ne s’en relèvera pas.

Bien sûr, il y a Gamma Ray, mais seul le premier album parut en 1990 avait repris le flambeau du son Power metal. « Sigh No More », le second album avait eu un succès plutôt mitigé, et avec « Insanity & Genius », le groupe n’avait pas retenu autant l’attention des fans. Il était rapide certes, sauf que la magie ne semblait plus y être. Avec des petites passes de son techno dans leur musique, on se demandait bien où le groupe se dirigeait. Finalement, on apprend que le chanteur Ralph Scheepers fait une audition pour remplacer le chanteur Rob Halford de Judas Priest, ce qui n’est pas pour plaire à Kai Hansen qui en profite pour mettre un terme à son association avec lui. Qui va chanter ? Alors, contre toute attente, Kai Hansen annonce qu’il va reprendre le vocal qu’il avait abandonné après la sortie de l’album « Walls of Jericho » de Helloween. Wow! Bien sûr, on a entendu la voix de M. Hansen sur les albums de Blind Guardian : « Follow the Blind » et aussi « Tales from the twilight world », sauf que les fans en voulaient plus.

Je vous avoue que j’étais loin de me douter d’un retour aussi fort de Gamma Ray. Avec cet album, Kai Hansen démontre une fois pour toute pourquoi il est le grand maître fondateur du Power Metal. (Hail to the King!). « Land of the free » est un smash, un coup de poing en pleine face! Que dis-je, un bloc de béton que l’on vous tire sur la figure et qui vous écrase sous son poids. Héhéhé! Si vous avez à identifier le mouvement Power Metal dans la plus pure de ses formes, alors nul doute que c’est cet album-ci. Si vous avez à démontrer à qui que ce soit; Qu’est-ce que le Power metal ? C’est « Land of the free »! En voyant la pochette avant d’écouter l’album, j’ai revu la figure de la mascotte de « Wall of Jericho » de Helloween dessus. De plus, l’aigle qui vole dans le ciel jaune nous rappelle « Eagle fly free » de « Keeper of the seven keys Part 2. » Oui, Kai Hansen nous annonce ses couleurs et ce que sera le contenu de cet album. Il aurait pu l’appeler « Keeper of the seven keys Part 3. »

La musique, les solos à la tierce, les mélodies accrocheuses, les refrains, tout y est simplement une perfection. Et tant qu’à moi, la chanson « Land of the free » est l’hymne du mouvement Power Metal à vie. Sa mentalité, son essence. Cela représente la fierté de cette musique, la liberté face aux anciens préjugés du heavy metal et cie. Et qui on entend en backvocals dans les refrains de cette chanson ? Nul autre que Michael Kiske. Personne ne croyait au retour de cet incroyable duo sur album. Un petit coup de coude à Michael Weikath ? Peut-être. Néanmoins, tout est bien dosé. Coté sonorité, c’est la norme. Je ne dirais pas que cet album a une sonorité mieux que les autres, il manque peut-être un peu de volume. Mes chansons préférées : Toutes! Bien sûr, je suis un fanatique des chansons rapides alors vous imaginez que « Man on a mission » m’a accroché tout de suite. Ce qui est intéressant, c’est que Michael Kiske chante une chanson complète sur l’album, c’est « Time to break free » et je crois que celle-ci est dédiée à son ancien compatriote Micheal Weikath qui a reproché à Kiske de vouloir changer le groupe Helloween. De plus, il y a la chanson « Afterlife » qui est dédiée au défunt Ingo Schwichtenberg. Et finalement, je voudrais faire remarquer aux fans la seule chose qui m’a déplu sur cet album, c’est le solo de la chanson « Rising of the Damned ». Il y a une partie de ce solo (intro) qui est une quasi copie conforme du solo de « Hotel California » des Eagles, sauf joué plus vite. Je recommande cet album de Power Metal à tous les VRAIS fans de Power. Et j’irai même plus loin, si vous n’avez pas cet album dans votre collection, alors je me demande si vous écoutez le bon style de musique. Courez l’acheter immédiatement! Sans rancune, mes amis. (Et ne me prenez pas trop au pied de la lettre.) Hahaha!
Note 9.3/10
Liste des pistes :

01. Rebellion In Dreamland
02. Man On A Mission
03. Fairytale
04. All Of The Damned
05. Rising Of The Damned
06. Gods Of Deliverance
07. Farewell
08. Salvation's Calling
09. Land Of The Free
10. The Saviour
11. Abyss Of The Void
12. Time To Break Free
13. Afterlife